Quelques aspects de difficultés de traduction
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SMIRNOV, Ivan. Quelques aspects de difficultés de traduction. In: Tradiţie şi modernitate în abordarea limbajului: Materialele colocviului comemorativ international consacrat aniversării a 65-a de la naşterea profesorului Mircea Ioniţă, 25 noiembrie 2006, Bălţi. Bălţi: Universitatea de Stat „Alecu Russo" din Bălţi, 2006, pp. 147-153. ISBN 978-9975-50-014-2 .
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Tradiţie şi modernitate în abordarea limbajului 2006
Colocviul "Tradiţie şi modernitate în abordarea limbajului"
Bălţi, Moldova, 25 noiembrie 2006

Quelques aspects de difficultés de traduction


Pag. 147-153

Smirnov Ivan
 
Université d'État "Alecu Russo" de Balti
 
 
Disponibil în IBN: 23 martie 2020


Rezumat

Si on parle des difficultés d'ordre sémantique, alors il est nécessaire de concentrer notre attention sur la polysémie, les expressions phraséologiques, l'équivalence, la transmission des noms propres, etc.La polysémie est un obstacle que l'apprenant aussi bien que les traducteurs doivent franchir afin de dégager une interprétation conforme aux intentions du texte source. Tout d'abord l'aire d'extension des hétéronymes peut être différente parce que le découpage de la réalité peut être plus analytique dans une langue par rapport à une autre. Ainsi le roumain se sert de deux mots dérivés différents pour exprimer l'action et le résultat de l'action ou l'état, tandis que le français emploie le même mot; il y a donc focalisation: aranjare  arrangement        arrangement aranjament Dans certains cas, la distance sémantique entre les deux mots focalisés est plus grande: consum consumaţie                                             consommation consumare Puis dans la majorité des cas, on peut choisir correctement l'hétéronyme en fonction de la distinction référentielle, il n'existe pas moins des locutions automatisées dans lesquelles le choix n'est dicté que par l'usage: Ex. A pune pe cineva pe picioare - remettre qn sur pied ; A avea plumb în picioare - avoir les jambes molles. Parfois les ressources du roumain sont plus grandes que celles du français. Par exemple: le mot français bouquet peut avoir en roumain plusieurs équivalents: buchet, pâlc, legătură, mănunchi. Un autre probleme, c'est celui des expressions phraséologiques, car c'est justement ici que les traducteurs rencontrent beaucoup de difficultés: elles sont spécifiques à une langue donnée, voilà pourquoi on ne peut pas toujours trouver des équivalents adéquats dans une autre langue. Dans les expressions phraséologiques le mot perd son indépendance et se traduit seulement dans le cadre de l'expression. Voilà pourquoi la traduction des phraséologismes se soumet aux règles particulières: (1, p. 214) A) Si dans la langue cible il y a des équivalents constants de l'expression à traduire, alors on doit les employer obligatoirement. Telles peuvent être les expressions provenues de la même source: de la mythologie antique (le cheval de Troie - Calul Troian), des textes religieux (le tour de Babel- Turnul Babel), ou ce sont des emprunts des autres langues (le secret de Polichinelle -secretul lui Polişinel). Les équivalents peuvent être des expressions de provenance différente, mais formées de la même sorte. Equivalent d'une expression phraséologique peut être un seul mot.B) Si l'expression phraséologique a plusieurs significations, alors on choisit l'équivalent d'après le contexte. C) Si l'expression phraséologique n'a aucun équivalent lexical ou l'équivalent a un spécifique tellement nationalisé qu'il ne peut pas être employé dans la traduction, alors il faut utiliser la traduction littérale. D) S'il n'y a pas d'équivalents et la traduction littérale n'est pas tout à fait claire, alors on doit faire appel aux explications, aux traductions descriptives. Les proverbes, les dictons, les aphorismes sont considérés aussi des phraséologismes. Ils se traduisent comme un tout entier. Du point de vue de la traduction on peut classifier les proverbes et les dictons en trois groupes: (2, p. 50) 1. Qui ont des équivalents adéquats dans la langue cible: Ex. «Ce qui naît de chatte, mange des souris». „Ce naşte din pisica, şoareci mănâncă". (P. Istrati „Présentation des Haidoucs", p. 118-119). „Jusque chez Dieu, on peut être dévoré par les Saints!" „Până la Dumnezeu te mănâncă Sfinţii!" (P. Istrati „Présentation des Haidoucs", p. 94-95) „La forêt la plus verdoyante ne manque pas de branches sèches". „Nu e pădure fără uscături". (P. Istrati „Domnitza de Snagov", p. 244-245) 2. Qui ont des équivalents qui conviennent d'après le sens: Ex. „Je ne sais pas quoi faire de ma peau". „N-am nici un rost în viaţă". (P. Istrati „Domnitza de Snagov", p. 156-157) 3. Qui n'ont aucun équivalent et alors on arrivera une traduction  „mot-à-mot": Ex. „Parle selon ta façon de t'habiller; ou habille-toi selon ta façon de parler". „Ori vorbeşte cum ţi-e portul, ori te poartă cum ţi-e vorba". (P. Istrati „Domnitza de Snagov", p. 142-143) Mais la stabilité des unités phraséologiques ne peut pas toujours résoudre le problème de l'influence sur l'auditoire. Voila pourquoi souvent l'auteur cherche à donner aux phraséologismes un autre aspect pas tout a fait habituel pour les lecteurs et pour les auditeurs, à changer son aspect formel. C'est une violation de l'intégrité des unités phraséologiques, car cela contribue à la décomposition des phraséologismes. Mais n'importe quel changement phraséologique ce soit, il est justifié. Charles Bally a affirmé que la violation des formes habituelles de la langue sert indirectement à l'expressivité de ce qui introduit de la diversité dans la langue. (3, p. 70) Ainsi, par exemple, en changeant un terme d'une expression phraséologique ou d'un aphorisme, par un autre mot, on arrive à une transformation radicale: Ex. „La religieuse malgré elle". „Călugariţă fără voie". (P. Istrati „Domnitza de Snagov", p. 128-129)2. LES DIFFICULTÉS D'ORDRE SOCIOCULTUREL Un autre obstacle, on peut considérer que c'est la traduction des réalités et des noms propres. Dans la transmission des réalités, il est nécessaire d'utiliser quelques moyens: (2, p. 40) la translittération: domnitza - domniţa, tzap- ţap, nalouca- nălucă, doines - doine etc. La traduction approximative: mizericordioasă - miséricordieuse, doamnă- madame jupân - maître etc. Calque: maţe-fripte - le ventre-creux, coate-goale - le malotru, un scîrţă-scîrţă pe hârtie - un gratte-papier, etc. La traduction descriptive: candelă - la veilleuse de l'icône, daraveri - mille affaires à régler, etc. Chacun de ces moyens a ses avantages et désavantages. Ainsi la translittération garde le coloris du texte, mais parfois il demande des commentaires si les mots ne sont pas trop explicites pour les lecteurs. La traduction approximative est tout à fait claire, mais elle affaiblit les particularités nationales du texte original. La création d'un mot nouveau à l'aide du calque, n'est pas toujours possible. Quant a la traduction descriptive, elle est employée seulement dans le cas où le lecteur a besoin d'une explication. La traduction des noms propres a son spécifique à part. Voilà pourquoi c'est très difficile de choisir correctement le moyen de leur traduction pour pouvoir garder à la même fois la couleur locale. Les noms propres d'habitude ne se soumettent pas à la traduction, ils sont plutôt transcrits. Mais les noms propres qui ont une signification à part peuvent être traduits: Tache-pantofaral - Take-le-Cordonnier, popa Zăbava - Père Traînard, Bursuc - le père Blaireau, Podul-de-Pamânt - Chaussée de Terre, etc. Les noms des journaux, des magazines et les noms des théâtres gardent leurs formes d'habitude. L'association des signes linguistiques à la réalité environnante subit les contraintes d'un faisceau de facteurs tels que les conditions sociales et historiques dans lesquelles s'est développée la communauté en question, l'expérience linguistique et culturelle, les contacts avec les autres communautés, etc. Les modalités de transfert du culturel concernent les termes marqués du point de vue civilisationnel (particularités locales: coutumes, croyances, culture matérielle: plats spécifiques, vêtements, monnaies, mesures de longueur, etc.) ou des particularités géographiques. Ces unités peuvent se ramener aux types généraux suivants: - l'unité source marquée est traduite par une unité qui évoque une autre réalité. Ex. „Mă târăsc de-a bucelea pe schele şi mă pomenesc înapoi aci..." „J'avance a quatre pattes sur l'échafaudage et me retrouve de nouveau ici..." (I. L. Caragiale „O noapte furtunoasă", act. I, scena VIII, p. 47-93)  - le traducteur substitue l'unité source avec une autre unité: Ex. „...că-i sarea ochelarii de pe ochi şi giubenul din cap de auzea câinii din Giurgiu", „...je lui aurais fait valiser son lorgnon et son gibus ameuter les cabots, d'ici jusqu'au Danube". (I. L. Caragiale „O noapte furtunoasa", act. I, scena I, p.11-51)  - le terme marqué est traduit par un correspondant fonctionnel: Ex : „Cosea galoanele la mondirul lui nea Chiriac." „...Elle cousait les galons sur la tunique a m'sieu Kiriac." (I. L. Caragiale „O noapte furtunoasă", act. I, scena III, p. 17-59)  - le terme marqué est neutralisé: Ex : „Bucuresti 15/27 Răpciune". „Bucarest, le 15/27 Septembre". (I. L. Caragiale „O noapte furtunoasa", act. I, scena IV, p. 19-61)  La principale difficulté à laquelle se heurte le traducteur est la noncorrespondance des variétés de langue socio-situationnelles. Une deuxième difficulté résulterait donc de la non équivalence des termes appartenant à des registres considérés comme équivalents, et l'équivalence de termes appartenant à des variétés non-équivalentes. Dans ces deux oeuvres Panait Istrati ne recourt pas à la traduction des termes propres à la culture roumaine, il fait appel plutôt à la translittération. La structuration linguistique de la réalité environnante est, pour une large part, dépendante de la civilisation de la communauté émettrice. Se plaçant dans une perspective sociolinguistique, l'étude de la dimension périlinguistique de la traduction devient une composante essentielle de l'activité de tout traducteur. Pour un traducteur, l'intérêt que présente l'étude des zones fortement idiomatisées, réside surtout dans la découverte des procédés indirects lui permettant de retransmettre les connotations socioculturelles. La fausse interprétation des faits de langue conditionnées historiquement conduit a des incongruences stylistiques. L'opacité des structures qui portent l'empreinte de ces conditions spécifiques est l'un des plus grands obstacles qui se dressent devant le traducteur. „Apprendre une langue signifie deux choses: apprendre la structure et les mots de cette langue, mais aussi apprendre la civilisation, la culture de cette langue, ce qui est tout autre chose. De la viennent les difficultés dues a l'apprentissage corrélatif des situations dans lesquelles sont utilisés les mots et les structures de cette langue". (4, p. 162)3. LES DIFFICULTES D’ORDRE STYLISTIQUE Pour donner une traduction adéquate et originale d’un texte artistique, le traducteur doit premièrement faire connaissance avec le style de l’auteur. On peut dire que c’est justement dans ce domaine que les traducteurs rencontrent les plus grandes difficultés. La traduction des tropes, notamment celle de la métaphore, présente une assez grande difficulté pour les traducteurs, même pour les traducteurs chevronnés. Il convient pourtant de préciser que dans ce domaine il est risqué de viser ai l’exhaustivité, le champ de la figurativisation ne se laissant pas borner. Chaque auteur a sa manière d’écrire, son langage individuel. Ainsi les métaphores et les métonymies individuelles donnent une image vive, qui doit être transmise dans la traduction aussi. Ex. :  Ca în camera ta să vin Să te privesc de-aproape Am coborât cu-al meu senin Şi m-am născut; din ape. Mais pour arriver dans ton monde Et te regarder ainsi Je renaquis des eaux profondes Où mon serin descendit. M. Eminescu, „Luceafărul”, p. 163255 Dans cet exemple on voit que la métonymie a été transmise dans la langue cible, mais son effet n’est pas le même. Les tropes perdent beaucoup de leur signification. Il y a des cas où ils manquent dans la langue cible: Să ne privim nesăţios Şi dulce toată viaţa Que nos regards toujours s’épanchent Doucement toute la vie. M. Eminescu, „Luceafărul”, p. 169260 Dans cet exemple on peut observer que la métaphore disparaît. Presque la même peut arriver aux autres figures de style aussi. Un autre obstacle le processus de la traduction constituent les interjections et les onomatopées. On ne peut pas les traduire sans conteste car, elles expriment différentes émotions.  Ex : «Astai ! Una vorbim şi basca ne-nţelegem.”  1. L. Caragiale „O noapte furtunoasă”, act I, scena II, p. 10-50. Dans les œuvres artistiques, on rencontre des verbes et des noms formés d’interjections, par le moyen de dérivation, en ajoutant des suffixes. Ce sont d’habitude les verbes et les noms provenus des cris des animaux, des oiseaux, etc. Dans la traduction, il faut les substituer par les équivalents de la langue cible.

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C) Si l&#39;expression phras&eacute;ologique n&#39;a aucun &eacute;quivalent lexical ou l&#39;&eacute;quivalent a un sp&eacute;cifique tellement nationalis&eacute; qu&#39;il ne peut pas &ecirc;tre employ&eacute; dans la traduction, alors il faut utiliser la traduction litt&eacute;rale. D) S&#39;il n&#39;y a pas d&#39;&eacute;quivalents et la traduction litt&eacute;rale n&#39;est pas tout &agrave; fait claire, alors on doit faire appel aux explications, aux traductions descriptives. Les proverbes, les dictons, les aphorismes sont consid&eacute;r&eacute;s aussi des phras&eacute;ologismes. Ils se traduisent comme un tout entier. Du point de vue de la traduction on peut classifier les proverbes et les dictons en trois groupes: (2, p. 50) 1. Qui ont des &eacute;quivalents ad&eacute;quats dans la langue cible: Ex. &laquo;Ce qui na&icirc;t de chatte, mange des souris&raquo;. &bdquo;Ce naşte din pisica, şoareci măn&acirc;ncă&quot;. (P. 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Dans la transmission des r&eacute;alit&eacute;s, il est n&eacute;cessaire d&#39;utiliser quelques moyens: (2, p. 40) la translitt&eacute;ration: domnitza - domniţa, tzap- ţap, nalouca- nălucă, doines - doine etc. La traduction approximative: mizericordioasă - mis&eacute;ricordieuse, doamnă- madame jup&acirc;n - ma&icirc;tre etc. Calque: maţe-fripte - le ventre-creux, coate-goale - le malotru, un sc&icirc;rţă-sc&icirc;rţă pe h&acirc;rtie - un gratte-papier, etc. La traduction descriptive: candelă - la veilleuse de l&#39;ic&ocirc;ne, daraveri - mille affaires &agrave; r&eacute;gler, etc. Chacun de ces moyens a ses avantages et d&eacute;savantages. Ainsi la translitt&eacute;ration garde le coloris du texte, mais parfois il demande des commentaires si les mots ne sont pas trop explicites pour les lecteurs. La traduction approximative est tout &agrave; fait claire, mais elle affaiblit les particularit&eacute;s nationales du texte original. 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I, scena III, p. 17-59)&nbsp; - le terme marqu&eacute; est neutralis&eacute;: Ex : &bdquo;Bucuresti 15/27 Răpciune&quot;. &bdquo;Bucarest, le 15/27 Septembre&quot;. (I. L. Caragiale &bdquo;O noapte furtunoasa&quot;, act. I, scena IV, p. 19-61)&nbsp; La principale difficult&eacute; &agrave; laquelle se heurte le traducteur est la noncorrespondance des vari&eacute;t&eacute;s de langue socio-situationnelles. Une deuxi&egrave;me difficult&eacute; r&eacute;sulterait donc de la non &eacute;quivalence des termes appartenant &agrave; des registres consid&eacute;r&eacute;s comme &eacute;quivalents, et l&#39;&eacute;quivalence de termes appartenant &agrave; des vari&eacute;t&eacute;s non-&eacute;quivalentes. Dans ces deux oeuvres Panait Istrati ne recourt pas &agrave; la traduction des termes propres &agrave; la culture roumaine, il fait appel plut&ocirc;t &agrave; la translitt&eacute;ration. 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L&#39;opacit&eacute; des structures qui portent l&#39;empreinte de ces conditions sp&eacute;cifiques est l&#39;un des plus grands obstacles qui se dressent devant le traducteur. &bdquo;Apprendre une langue signifie deux choses: apprendre la structure et les mots de cette langue, mais aussi apprendre la civilisation, la culture de cette langue, ce qui est tout autre chose. De la viennent les difficult&eacute;s dues a l&#39;apprentissage corr&eacute;latif des situations dans lesquelles sont utilis&eacute;s les mots et les structures de cette langue&quot;. (4, p. 162)3. LES DIFFICULTES D&rsquo;ORDRE STYLISTIQUE Pour donner une traduction ad&eacute;quate et originale d&rsquo;un texte artistique, le traducteur doit premi&egrave;rement faire connaissance avec le style de l&rsquo;auteur. On peut dire que c&rsquo;est justement dans ce domaine que les traducteurs rencontrent les plus grandes difficult&eacute;s. La traduction des tropes, notamment celle de la m&eacute;taphore, pr&eacute;sente une assez grande difficult&eacute; pour les traducteurs, m&ecirc;me pour les traducteurs chevronn&eacute;s. Il convient pourtant de pr&eacute;ciser que dans ce domaine il est risqu&eacute; de viser ai l&rsquo;exhaustivit&eacute;, le champ de la figurativisation ne se laissant pas borner. Chaque auteur a sa mani&egrave;re d&rsquo;&eacute;crire, son langage individuel. Ainsi les m&eacute;taphores et les m&eacute;tonymies individuelles donnent une image vive, qui doit &ecirc;tre transmise dans la traduction aussi. Ex. :&nbsp; Ca &icirc;n camera ta să vin Să te privesc de-aproape Am cobor&acirc;t cu-al meu senin Şi m-am născut; din ape. Mais pour arriver dans ton monde Et te regarder ainsi Je renaquis des eaux profondes O&ugrave; mon serin descendit. M. Eminescu, &bdquo;Luceafărul&rdquo;, p. 163255 Dans cet exemple on voit que la m&eacute;tonymie a &eacute;t&eacute; transmise dans la langue cible, mais son effet n&rsquo;est pas le m&ecirc;me. Les tropes perdent beaucoup de leur signification. Il y a des cas o&ugrave; ils manquent dans la langue cible: Să ne privim nesăţios Şi dulce toată viaţa Que nos regards toujours s&rsquo;&eacute;panchent Doucement toute la vie. M. Eminescu, &bdquo;Luceafărul&rdquo;, p. 169260 Dans cet exemple on peut observer que la m&eacute;taphore dispara&icirc;t. Presque la m&ecirc;me peut arriver aux autres figures de style aussi. Un autre obstacle le processus de la traduction constituent les interjections et les onomatop&eacute;es. On ne peut pas les traduire sans conteste car, elles expriment diff&eacute;rentes &eacute;motions.&nbsp; Ex : &laquo;Astai ! Una vorbim şi basca ne-nţelegem.&rdquo;&nbsp; 1. L. Caragiale &bdquo;O noapte furtunoasă&rdquo;, act I, scena II, p. 10-50. Dans les &oelig;uvres artistiques, on rencontre des verbes et des noms form&eacute;s d&rsquo;interjections, par le moyen de d&eacute;rivation, en ajoutant des suffixes. Ce sont d&rsquo;habitude les verbes et les noms provenus des cris des animaux, des oiseaux, etc. Dans la traduction, il faut les substituer par les &eacute;quivalents de la langue cible.</p></dc:description>
<dc:source>Tradiţie şi modernitate în abordarea limbajului () 147-153</dc:source>
<dc:title>Quelques aspects de difficult&eacute;s de traduction</dc:title>
<dc:type>info:eu-repo/semantics/article</dc:type>
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