La situation stéréotypée et sa qualification dans la structure de la phrase complexe comparative
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BONDARENCO, Ana. La situation stéréotypée et sa qualification dans la structure de la phrase complexe comparative. In: Tradiţie şi modernitate în abordarea limbajului: Materialele colocviului comemorativ international consacrat aniversării a 65-a de la naşterea profesorului Mircea Ioniţă, 25 noiembrie 2006, Bălţi. Bălţi: Universitatea de Stat „Alecu Russo" din Bălţi, 2006, pp. 278-283. ISBN 978-9975-50-014-2 .
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Tradiţie şi modernitate în abordarea limbajului 2006
Colocviul "Tradiţie şi modernitate în abordarea limbajului"
Bălţi, Moldova, 25 noiembrie 2006

La situation stéréotypée et sa qualification dans la structure de la phrase complexe comparative


Pag. 278-283

Bondarenco Ana
 
Université d’Etat de Moldavie
 
 
Disponibil în IBN: 27 martie 2020


Rezumat

La comparaison, comme figure de langue, est actualisée tant dans la structure du syntagme et de la phrase simple que dans la phrase complexe, la distinction résidant dans les spécificités de l’acte d’attribution de la propriété et de la nature de l’objet auquel on l’attribue. Au moyen du syntagme et de la phrase simple on attribue la qualité connue et pas actualisée d’un objet à un autre objet: des feuilles pareilles à des papillons; Il avait des dents pareilles à des aiguilles.  L’intention communicative de l’émetteur dans le deuxième exemple se résume à l’assignation de la propriété constante du comparant aiguille au comparé dent, celle-ci, n’étant pas explicitée dans nombre des phrases de ce genre, se présente comme implicite. Le décodeur du message identifie la qualité en s’appuyant sur ses compétences linguistiques et extra-linguistiques, ces dernières dans ce cas-ci ne sont autre chose que des savoirs comme effets de la cognition. Le critère linguistique de l’identification de cette propriété c’est l’identité du radical du comparant et du lexème désignat la propriété aigu-ë; le critère cognitif réside dans la connaissance de la propriété pertinente de l’objet aiguille, le destinataire l’induit au moyen de l’implication.  Par suite, dans ce cas-ci la propriété implicite, au premier abord, a son signifiant, tandis que dans le premier exemple la qualité attribuée à l’objet feuilles, n’a pas son signifiant, elle est vraiment de nature implicite; le locuteur pose un problème devant le destinataire, celui de la définition de la qualité implicite attribuée à l’objet les feuilles. Pour la définir le récepteur doit connaître la propriété immédiate de l’objet le papillon, celle d’être léger, faisant aussi partie des compétences extra-linguistiques des deux instances de l’interlocution. On parle de l’émetteur et du récepteur, acteurs immédiats de l’acte de la communication, car la qualité identifiée tient des compétences générales pas uniquement du décodeur, mais en premier lieu de celles de l’encodeur qui, en la présentant implicitement avait dû tenir compte, lors de la structuration de son unité enonciative, des savoirs générales de son destinataire. Seule cette condition assure le succès de l’acte communicatif et de l’interaction verbale des instances énonciatives.  Par la phrase complexe comparative on attrubue la même propriété pas à un objet, mais à la situation ou à l’événement de la principale et de la subordonnée: Il tombe doucement comme tombe un arbre ( A. de SaintExupéry). Par cette phrase on énonce explicitement en premier lieu la qualification de l’action de la principale et ensuite la façon par laquelle se produit l’événement de la subordonnée. En effet, le qualificatif doucement au niveau du signifié appartient à la structure de la subordonnée, parce que le locuteur a construit l’unité syntaxique grâce à la connaissance de la manière dont tombe un arbre et ensuite il a effectué la comparaison entre la manière de tomber d’une personne et celle d’un arbre. L’émetteur, en déterminant les outils linguistiques de la construction de la phrase comparative de ce genre, analyse dans son langage intérieur les compétences générales du récepteur et lorsqu’il est sûr que l’identification de la manière dont tombe un arbre est connue par le décodeur de son message, c’est alors qu’il construit l’unité syntaxique. Il ne l’actualise pas dans la structure de la subordonnée, car son actualisation aurait effacé l’effet que produit cette partie de la phrase: comme tombe doucement un arbre.La connaissance de la qualification du comparant constitue la condition obligatoire que pose devant l’énonciateur la structuration d’une phrase simple ou complexe de nature comparative, ce critère est important pour le décodage du message par le destinataire. L’identification de cette qualité confirme que l’encodeur connaissait la manière dont tombe un arbre, comme une de ses expériences, acquise suite à l’observation de ce qui se produit et de ce qui existe dans ce monde. Lors de l’association se formant entre deux ou plusieurs situations ou événements l’énonciateur trie les situations, les événements connus et inscrits dans sa conscience pour en choisir celle ou celui dont la qualification est identique à la situation individualisante de la principale. L’actualisation d’une comparaison a pour fondement l’expérience d’un individu se fusionnant avec celle collective, avec la mémoire collective des individus d’une communauté sociale. Cette dernière reproduite par la structure de la subordonnée, répond au besoin communicatif du locuteur, c’est une situation ou événement connu par les deux acteurs de l’acte verbal. Le nouveau que veut transmettre par son énoncé Saint-Exupéry c’est la manière de tomber de l’objet de la principale, ceci représente le motif de l’énonciation, la qualification du comparant constituant l’inconnu pour le récepteur. La transmission de la qualité de tomber d’une personne représente à la fois le côté intentionnel de l’émetteur, ce constutuant détermine la production de la phrase comparative.  L’émetteur actualise la qualité de l’événement de la subordonnée dans la structure de la principale et par son explicitation il facilite le processus du décodage de cette propriété et du message en général: l’arbre tombe doucement, les racines, l’attachant à la terre, ne lui permettent pas de tomber autrement, par exemple, brusquement. La qualité de l’événement de la subordonnée, faisant partie des connaissances collectives du monde, n’a pas besoin d’être explicitée dans la structure de la subordonnée. C’est une autre raison pour laquelle le locuteur l’actualise dans la structure de la principale, le qualificatif doucement appartenant au niveau structurel et significatif à la subordonnée.  La situation ou l’événement représentés par la subordonnée sont des fragments de la réalité dont la qualité reste identique dans nombre infini de leur production et manifestation dans différents contextes de la même sociéte et dans des sociétés différentes. Cette spécificité de la subordonnée permet de la qualifiée comme situation stéréotypée. Le proccesus de formation d’une situation de ce genre ou d’un événément-type suppose leur répétition, leur reproduction lors de laquelle les traits pertinents et identiques du phénomène ou de la situation de la réalité persistent, se répètent.Il s’agit des propriétés se soumettant au stéréotypage par des actes répétitifs ou par leur itérativité. L’observation de la répétition du même fragment situationnel ou événementiel de la réalité avec tous ses traits pertinents forme une image constante, stéréotypée sur ce fragment.  Par suite, la répétition et la constance de la qualité d’un fragment de la réalité déterminent le caractère stéréotypé de la situation désignée par la structure de la subordonnée. L’identité de la qualification d’une situation itérative préservée lors de sa répétition la transforme en situation stéréotypée, celle-ci se présentant comme une expérience collective. Cette dernière condition assure l’inactualisation du nom de la qualité.  L’actualisation du qualificatif doucement dans les limites de la principale démontre que ce n’est pas par la structure de la subordonnée dans son intégrité qu’on qualifie l’événement de la principale, comme on affirme dans nombre des sources grammaticales, c’est uniquement le qualificatif de l’événement de la subordonnée qui qualifie la manière de tomber de l’objet de la principale.  Par conséquent, la subordonnée comparative, introduite par l’adverbe qualificatif comme, a une fonction particulière dans la structure de la phrase, celle de représenter une situation stéréotypée, une situation-type, connue par les membres d’une communauté sociale.  Le caractère stéréotypé de la subordonnée, les compétences de différents genre du partenaire locutionnel de l’émetteur permettent de ne pas actualiser dans nombre des structures syntaxiques le qualificatif des situations de la phrase comparative:  1. Transformé par sa robe rouge, ni bonhomme, ni affectueux, sa bouche grouillait de phrases immenses, qui sans arrêt, en sortaient comme des serpents (A.Camus. La Peste). 2. Et cependant je me découvrais plein de songes. Ils me vinrent sans bruit, comme des eaux de source, et je ne compris pas , tout d’abord, la douceur qui m ‘envahissait (A.Camus. La Peste L’interprétation de la phrase comparative pose une série de problèmes dont l’un est celui de la structure de la subordonnée dans laquelle on fait l’ellipse du verbe, ce phénomène s’explique par l’identité lexicale de ce constituant dans les deux parties prédicatives de la phrase.  La deuxième spécificité de la phrase complexe comparative c’est celle du caractère implicite de la qualification des événements de la principale et de la subordonnée. Notons aussi que la qualification de l’objet comparé dans la structure de la proposition simple est toujours explicite, dans la phrase complexe la qualification de la situation de la principale et de la subordonnée est plutôt implicite.Les critères linguistiques de l’identification de la qualité des deux événements de la phrase comparative sont différents: dans la première phrase on la définit au moyen de la valeur sémantique du verbe grouiller, ce dernier comporte dans sa structure sémantique la manière de grouiller : remuer en masse. La construction prépositive en masse à valeur quantitative sert de qualificatif implicite des deux événements de la phrase. A part ce critère d’identification du qualificatif événementiel ou situationnel, le décodeur peut recourir à la connaissance de la manière dont sortent les serpents d’un trou, les savoirs du locuteur et du destinataire supprimant le besoin de l’actualisation de la qualité d’une situation connue.  Dans le deuxième exemple la qualité est désignée par le qualificatif sans bruit, propriété primaire des eaux de source: ne pas être entendues, mais de murmurer sans faire de bruit.  Le choix de l’événement stéréotypé se fait à partir de l’identité de sa qualification à la qualification de l’événement de la principale, néanmoins ce n’est pas la structure de la situation stéréotypée qui détermine la structure syntaxique de la principale, bien au contraire c’est celle de la principale qui commande au locuteur de trouver une situation similaire à la principale. Le caractère similaire des deux situations s’exprime dans l’identité de leur qualification, c’est cette identité qui reste à la base de la production d’une comparaison comme création de l’instance émettrice. Au niveau de la langue les deux unités prédicatives doivent se caractériser par un parallélisme dans leur structuration. Le qualificatif, étant identique pour les deux événements de la phrase, effectue des fonctions communicatives différentes: rapporté à l’événement de la subordonnée il exprime une propriété interne et naturel de ce fragment de la réalité, dans la structure de la principale il sert à expliciter un jugement de valeur du locuteur, sa subjectivité sur ce fait. Le caractère explicite de la qualité de l’action de la principale démontre l’objet de la qualification dans les deux unités prédicatives de la phrase, le qualificatif se rapporte directement à l’action et ensuite à la situation dans son intégrité. Les deux constituants de la comparaison, se présentant au niveau référentiel comme des situations dont la première est de nature individualisante et la deuxième comme situation à valeur générique. La dernière est envisagée comme situation-type suite au stéréotypage auquel elle avait été soumise par la persistance de la qualité identique. La répétition et l’inchangeabilité de cette qualité ont transformé le caractère individualisant de la situation en situation-typisante. Par conséquent, la structure sémantique des phrases comparatives se résume à la désignation d’une situation individualisante et d’une autre générique, la première étant qualificativement identique à la deuxième.Pour que la situation soit qualifiée comme stéréotypée il faut qu’elle soit envisagée comme un fait habituel, que ses traits pertinents soient connus:  Et le plus étonnant, c’est que les choses se passent ensuite comme on lui a prédit qu’elles se passeraient (G. Simenon. Pedigree).  Pour le destinataire la manière dont se passaient les choses dans la famille reste inconnue, indéterminée dans les limites de cette phrase, pour la définir il faut recourir au contexte qui suit, servant d’outil explicatif du qualificatif comme: Mlle Frida rentre comme d’habitude, descend quand les autres sont à table et prend sa boîte sur la planche, coupe son pain, beurre ses tartines. On dirait qu’il ne s’est rien passé. Le qualificatif comme d’habitude de l’action rentrer explicite la manière dont se passaient les choses, ce qualificatif représente un stéréotype de la manière de faire et de se comporter. Cette habitude exprime le caractère stéréotypé de la subordonnée. Conclusion Nous avons essayé de démontrer le rôle de la qualité de l’action de la principale et de la subordonnée pour la structuration de la phrase comparative, de définir les motifs pour lesquels cette qualité reste implicite dans la structure de ce type de phrase.  L’explicitation du qualificatif situationnel ou événementiel se fait par des qualificatifs verbaux, par le sème qualificatif que comportent nombre de verbes dans leur structure sémantique ou dans la structure d’autres constituants des deux unités prédicatives.  Cette analyse nous a permis de distinguer à côté de la qualification et de l’appréciation de l’objet la qualification situationnelle et événementielle; l’attribution de la qualité aux derniers fragments de la réalité se fait au moyen de la phrase complexe comparative dont la subordonnée désigne une situation stéréotypée, celle-ci se formant suite à sa répétition, à l’identité de la qualité qui y persite malgré la différence des temps dans lesquels la situation est localisée.