Particularités des néologismes du lexique informatique
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PRISACARU, Vitalie. Particularités des néologismes du lexique informatique. In: Tradiţie şi modernitate în abordarea limbajului: Materialele colocviului comemorativ international consacrat aniversării a 65-a de la naşterea profesorului Mircea Ioniţă, 25 noiembrie 2006, Bălţi. Bălţi: Universitatea de Stat „Alecu Russo" din Bălţi, 2006, pp. 141-145. ISBN 978-9975-50-014-2 .
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Tradiţie şi modernitate în abordarea limbajului 2006
Colocviul "Tradiţie şi modernitate în abordarea limbajului"
Bălţi, Moldova, 25 noiembrie 2006

Particularités des néologismes du lexique informatique


Pag. 141-145

Prisacaru Vitalie
 
Université d'État "Alecu Russo" de Balti
 
 
Disponibil în IBN: 23 martie 2020


Rezumat

La société de l’information offre un monde en expansion constante caractérisé par la généralisation de l’usage des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Cette révolution de l’information bouleverse les contenus linguistiques en mettant à la disposition des utilisateurs un volume de données textuelles qui semble sans limite, ouvrant ainsi un immense champ lexicographique et terminographique, grâce aux réseaux de type Internet.  Si nous feuilletons une revue informatique spécialisée, nous y trouvons un domaine lexical plein de néologismes. Le but de cet article est d’établir une typologie de la nouvelle terminologie informatique en français et en roumain, tout en analysant les procédés de formations de nouveaux termes dans les deux langues. Nous voulons entreprendre une analyse des phénomènes de création des néologismes et de leur utilisation. La première voie c’est l’emprunt. Nous pouvons constater que le recours aux anglicismes est extrêmement fréquent dans les domaines qui se rattachent aux nouvelles technologies. Celui de l'informatique ne fait pas exception et ne se prive pas d'en user, voire d'en abuser. Le français, comme le roumain, se sert des termes anglais pour désigner certaines réalités de l’espace web ou du domaine informatique en général. Le problème est si cet usage des emprunts peut être justifié et si l’on peut donner un statut d’emprunt légalisé à ces mots. Prenons, par exemple, le terme anglais chat. En roumain il paraît avoir déjà un statut de mot «légal», c’est-à-dire on peut le rencontrer dans les dictionnaires explicatifs. Les puristes ont eu l’idée de le remplacer par le mot taifas, mais celui-ci est déjà un archaïsme et ne peut pas refléter pleinement la signification du mot anglais. En français la situation avec le même terme est un peu plus délicate. En France on utilise couramment le terme anglais chat (prononcé [t∫at] pour ne pas être confondu avec le mot «chat»). En 1999 la Commission générale de terminologie et néologie a proposé le terme causette, mais qui n’a pas été adopté par les internautes. Au Québec on utilise avec succès le terme clavardage (mot-valise composé de clavier et bavardage). Aujourd'hui, en France, le recours aux anglicismes se vend bien, surtout là où le français se montre incapable de créer ses propres termes. Voici un exemple, fort à la mode, qui illustre cette tendance. Il s'agit du terme «browsing» qui signifie littéralement «brouter». Par ce néologisme, les informaticiens veulent évoquer une méthode de recherche de l'information dans une base. L'utilisateur ne cherche pas l'information avec des critères rationnels, selon une méthode linéaire ou séquentielle mais «il broute». R. Escarpit avait déjà adopté ce terme «browsing» comme seul capable de rendre compte d'un procédé de recherche d'informations dans un ensemble et, certes, il semble beaucoup plus parlant, et surtout plus bref, que les équivalents proposés comme «lecture projective» ou «parcours libre» ou «feuilletage transversal» ou «parcours instinctif». Cependant on utilise assez souvent le terme français parcours. Le dernier temps on remarque une tendance de créer des termes français pour remplacer les termes anglais. Par exemple:  software – logiciel;  hardware – matériel;  internet browser – navigateur Internet, etc. Le roumain ne dispose pas de possibilités semblables pour la formations de ses propres termes, c’est pourquoi il est obligé d’emprunter les termes anglais comme: software, browser, hardware, firewall, cookie, etc.  Certains néologismes naissent de la contraction de deux éléments lexicaux.  D'origine québécoise, le mot-valise «courriel» (contraction des mots courrier et électronique) présente l'avantage d'être court et peut concurrencer e-mail, emprunt intégral à l'anglais, qui est bien sûr à éviter en français. En France, le terme «courriel» a été adopté par la Commission générale de terminologie et de néologie et a été publié au Journal officiel de la République française du 20 juin 2003.  Par extension de sens (procédé de dénomination fréquent en néologie), on utilise les termes courrier électronique et courriel pour désigner le message lui-même.  En roumain on continue à utiliser le terme anglais e-mail, mais on remarque la tendance d’utiliser de plus en plus le terme poştă electronică qui reflète parfaitement la réalité désignée par le terme anglais. On peut encore citer ici «modem» pour lequel seules les syllabes initiales des termes de base ont été retenues et concaténées (modulateur-démodulateur). Cette troncation peut être effectuée à partir d'une expression en anglais comme «bit» pour  binary digit»; ici ont été retenues la syllabe initiale du premier mot et la finale du second. Ajoutons que très souvent, le deuxième terme d'un mot composé tend à disparaître, d'abord et essentiellement à l'oral; ainsi on dit: «un micro» pour un «micro-ordinateur», «la micro» pour la micro-informatique, «une macro» pour une «macro-procédure». Une autre voie de création des néologismes c’est à attribuer de nouvelles significations aux mots existants déjà dans la langue cible. D’habitude l'objet prend son nom de sa fonction ou de son aspect ; ainsi en est-il de: un «bouton», une «fenêtre», le «fenêtrage», le «multifenêtrage», un «ascenseur»... Tous ces mots suggèrent une forme ou une action concrète. Il y a de nombreux termes qui font référence à des objets, des outils existants auxquels sont attribuées de nouvelles fonctions; ainsi des mots tels que «disquette» (bien qu'elle soit carrée), «tablette» (à digitaliser, à numériser), «stylet» (pour la reconnaissance de caractères) sont porteurs de nouvelles significations spécialisées. On a souvent recours au lexique animalier. La métaphore zoomorphique apporte une forte coloration affective: le monde de l'informatique est peuplé de «souris» et de «puces».  On peut noter aussi le recours au lexique médical lorsque l'ordinateur, et par conséquent son utilisateur, est en danger, menacé ou «infecté» par un «virus», «protégé» par un « désinfectant », ou passé au «scanner». Ces emprunts sont révélateurs des relations affectives très fortes que véhicule, aujourd'hui, le domaine informatique.  Beaucoup de mots retrouvent une nouvelle vie dans le domaine de l’informatique. Par exemple, le mot «icône», réservé jusque là au champ lexical de la religion, est employer pour désigner les images symboliques de l’ordinateur, peut-être parce qu'il est plus court que pictogramă («pictogramme»), utilisé par le roumain. En français ce dernier terme est réservé à la bande dessinée ou «idéogramme», spécifique au domaine de la calligraphie.  Il en est ainsi de nombreux mots qui s'insèrent peu à peu dans le lexique commun par le biais de l'usage de plus en plus répandu de l'informatique. C'est le cas, par exemple, de «sauvegarder» (a salva) pour mémoriser, archiver (a arhiva), «valider» (a valida) pour ratifier, entériner, «générateur» (de textes, de programmes)... ou encore le «menu» (meniu), très curieux lorsqu'il devient un «menu déroulant», concrétisant le phénomène visuel d'affichage vertical progressif. Un autre moyen de créer des néologismes c’est le passage progressif du nom propre au nom commun. La marque commerciale de l'objet peut devenir un nom commun: un «apple», un «mac» (diminutif de «mackintosh», variété de pommes). Rappelons qu'un «mackintosh» a autrefois désigné un vêtement imperméable; ceci pour illustrer le fait que le lexique se renouvelle en fonction des besoins et des usages.  Un exemple de création par onomatopée est le verbe «cliquer», et son peu élégant dérivé «doublecliquer» mais son usage semble assez courant. Le substantif «cliquage» apparaît rarement. En roumain on utilise a face clic, dublu clic. En conclusion on peut dire que le français est plus flexible que le roumain quant à la création de ses propres termes pour remplacer les anglicismes. L’introduction de nouveaux termes dans la langue doit se faire en concordance avec les normes et les nécessités de la langue. En fait toute validation des néologismes informatiques doit être réalisée en collaboration avec les experts du domaine.L'entrée des néologismes dans les dictionnaires courants peut être considérée comme une sorte de reconnaissance de l'usage. Ils seront d'abord consignés dans des ouvrages spécialisés, tels que «le Dictionnaire de l'Informatique» de Larousse.

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Aujourd&#39;hui, en France, le recours aux anglicismes se vend bien, surtout l&agrave; o&ugrave; le fran&ccedil;ais se montre incapable de cr&eacute;er ses propres termes. Voici un exemple, fort &agrave; la mode, qui illustre cette tendance. Il s&#39;agit du terme &laquo;browsing&raquo; qui signifie litt&eacute;ralement &laquo;brouter&raquo;. Par ce n&eacute;ologisme, les informaticiens veulent &eacute;voquer une m&eacute;thode de recherche de l&#39;information dans une base. L&#39;utilisateur ne cherche pas l&#39;information avec des crit&egrave;res rationnels, selon une m&eacute;thode lin&eacute;aire ou s&eacute;quentielle mais &laquo;il broute&raquo;. R. Escarpit avait d&eacute;j&agrave; adopt&eacute; ce terme &laquo;browsing&raquo; comme seul capable de rendre compte d&#39;un proc&eacute;d&eacute; de recherche d&#39;informations dans un ensemble et, certes, il semble beaucoup plus parlant, et surtout plus bref, que les &eacute;quivalents propos&eacute;s comme &laquo;lecture projective&raquo; ou &laquo;parcours libre&raquo; ou &laquo;feuilletage transversal&raquo; ou &laquo;parcours instinctif&raquo;. Cependant on utilise assez souvent le terme fran&ccedil;ais parcours.&nbsp;Le dernier temps on remarque une tendance de cr&eacute;er des termes fran&ccedil;ais pour remplacer les termes anglais. Par exemple:&nbsp; software &ndash; logiciel;&nbsp; hardware &ndash; mat&eacute;riel;&nbsp; internet browser &ndash; navigateur Internet, etc. Le roumain ne dispose pas de possibilit&eacute;s semblables pour la formations de ses propres termes, c&rsquo;est pourquoi il est oblig&eacute; d&rsquo;emprunter les termes anglais comme: software, browser, hardware, firewall, cookie, etc.&nbsp; Certains n&eacute;ologismes naissent de la contraction de deux &eacute;l&eacute;ments lexicaux.&nbsp; D&#39;origine qu&eacute;b&eacute;coise, le mot-valise &laquo;courriel&raquo; (contraction des mots courrier et &eacute;lectronique) pr&eacute;sente l&#39;avantage d&#39;&ecirc;tre court et peut concurrencer e-mail, emprunt int&eacute;gral &agrave; l&#39;anglais, qui est bien s&ucirc;r &agrave; &eacute;viter en fran&ccedil;ais. 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D&rsquo;habitude l&#39;objet prend son nom de sa fonction ou de son aspect ; ainsi en est-il de: un &laquo;bouton&raquo;, une &laquo;fen&ecirc;tre&raquo;, le &laquo;fen&ecirc;trage&raquo;, le &laquo;multifen&ecirc;trage&raquo;, un &laquo;ascenseur&raquo;... Tous ces mots sugg&egrave;rent une forme ou une action concr&egrave;te. Il y a de nombreux termes qui font r&eacute;f&eacute;rence &agrave; des objets, des outils existants auxquels sont attribu&eacute;es de nouvelles fonctions; ainsi des mots tels que &laquo;disquette&raquo; (bien qu&#39;elle soit carr&eacute;e), &laquo;tablette&raquo; (&agrave; digitaliser, &agrave; num&eacute;riser), &laquo;stylet&raquo; (pour la reconnaissance de caract&egrave;res) sont porteurs de nouvelles significations sp&eacute;cialis&eacute;es. On a souvent recours au lexique animalier. La m&eacute;taphore zoomorphique apporte une forte coloration affective: le monde de l&#39;informatique est peupl&eacute; de &laquo;souris&raquo; et de &laquo;puces&raquo;.&nbsp; On peut noter aussi le recours au lexique m&eacute;dical lorsque l&#39;ordinateur, et par cons&eacute;quent son utilisateur, est en danger, menac&eacute; ou &laquo;infect&eacute;&raquo; par un &laquo;virus&raquo;, &laquo;prot&eacute;g&eacute;&raquo; par un &laquo; d&eacute;sinfectant &raquo;, ou pass&eacute; au &laquo;scanner&raquo;. Ces emprunts sont r&eacute;v&eacute;lateurs des relations affectives tr&egrave;s fortes que v&eacute;hicule, aujourd&#39;hui, le domaine informatique.&nbsp; Beaucoup de mots retrouvent une nouvelle vie dans le domaine de l&rsquo;informatique. 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C&#39;est le cas, par exemple, de &laquo;sauvegarder&raquo; (a salva) pour m&eacute;moriser, archiver (a arhiva), &laquo;valider&raquo; (a valida) pour ratifier, ent&eacute;riner, &laquo;g&eacute;n&eacute;rateur&raquo; (de textes, de programmes)... ou encore le &laquo;menu&raquo; (meniu), tr&egrave;s curieux lorsqu&#39;il devient un &laquo;menu d&eacute;roulant&raquo;, concr&eacute;tisant le ph&eacute;nom&egrave;ne visuel d&#39;affichage vertical progressif. Un autre moyen de cr&eacute;er des n&eacute;ologismes c&rsquo;est le passage progressif du nom propre au nom commun. La marque commerciale de l&#39;objet peut devenir un nom commun: un &laquo;apple&raquo;, un &laquo;mac&raquo; (diminutif de &laquo;mackintosh&raquo;, vari&eacute;t&eacute; de pommes). Rappelons qu&#39;un &laquo;mackintosh&raquo; a autrefois d&eacute;sign&eacute; un v&ecirc;tement imperm&eacute;able; ceci pour illustrer le fait que le lexique se renouvelle en fonction des besoins et des usages.&nbsp; Un exemple de cr&eacute;ation par onomatop&eacute;e est le verbe &laquo;cliquer&raquo;, et son peu &eacute;l&eacute;gant d&eacute;riv&eacute; &laquo;doublecliquer&raquo; mais son usage semble assez courant. Le substantif &laquo;cliquage&raquo; appara&icirc;t rarement. En roumain on utilise a face clic, dublu clic. En conclusion on peut dire que le fran&ccedil;ais est plus flexible que le roumain quant &agrave; la cr&eacute;ation de ses propres termes pour remplacer les anglicismes. L&rsquo;introduction de nouveaux termes dans la langue doit se faire en concordance avec les normes et les n&eacute;cessit&eacute;s de la langue. 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