La coexistence des contraires: l’événement et le stéréotype, leur langage dans le roman d’E. Zola «Germinal» et le roman «La Peste» d’A. Camus
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BONDARENCO, Ana. La coexistence des contraires: l’événement et le stéréotype, leur langage dans le roman d’E. Zola «Germinal» et le roman «La Peste» d’A. Camus. In: Etudes Interdisciplinaires en Sciences humaines (EISH), 2016, nr. 3, pp. 23-59. ISSN 1987-8753.
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Etudes Interdisciplinaires en Sciences humaines (EISH)
Numărul 3 / 2016 / ISSN 1987-8753

La coexistence des contraires: l’événement et le stéréotype, leur langage dans le roman d’E. Zola «Germinal» et le roman «La Peste» d’A. Camus


Pag. 23-59

Bondarenco Ana
 
Université d’Etat de Moldavie
 
 
Disponibil în IBN: 13 iulie 2023


Rezumat

Deux entités interdépendantes et à la fois contraires, celle de l’événement et du stéréotype constituent le cadre sociétal et linguistique que nous examinons. Afin d’expliciter leur caractère antithétique et leur coexistence dans un contexte social, nous nous sommes adressée à la philosophie des antagonismes. Une autre thèse exploitée est celle de l’énergie dont est dotée toute molécule, tout élément d’un tout, conçue par le philosophe S. Lupasco comme énergie dynamique, événementielle. C’est l’énergie, propriété inhérente à tout élément d’un système, qui change le mode stéréotypé de la vie des mineurs du roman «Germinal» d’E. Zola et des Oranais du Roman «La Peste» d’A. Camus et la production de l’événementiel. Les stéréotypes sociaux dans leur forme conceptuelle, dans un texte littéraire, sont convertis en stéréotypes de langue. La transposition du schème conceptuel en stéréotype de langue requiert un langage spécialisé correspondant au courant littéraire fondé par les auteurs des romans. La pratique au quotidien des stéréotypes sert de signe d’un certain ordre, de stabilité instaurée dans une société, la production de l’événement marque l’installation du désordre dans l’ordre, de l’instabilité dans la stabilité, ces contradictions étant nécessaires et incontournables. L’événement pourrait être de nature obligatoire, nécessaire ou aléatoire. L’événement et le stéréotype s’approprient des outils linguistiques de nature lexicale, sémiologique, morphologique, syntaxique, stylistique, finalement, textuelle. Néanmoins, l’outil linguistique déterminant de l’événement et du stéréotype, c’est leur forme temporelle: l’événement est marqué par le passé simple, le stéréotype s’exprime par l’imparfait ou par le présent continu. Les derniers actualisent l’itérativité et par suite la durabilité du stéréotype, la production d’un fait événementiel est désigné par le passé simple, la première forme temporelle marque le temps long du stéréotype, la deuxième exprime le temps court de l’événement.

n this study we examine two interrelated and at the same time contrary entities, the event and the stereotype, which constitute the societal and linguistic framework of the research. We have applied the philosophy of antagonism in order to express their antithetical character and their coexistence in a social context. We have also studied the thesis on energy that is characteristic of every molecule, of every element of a system. Philosopher Stephane Lupasco conceived energy as a dynamic eventful phenomenon. Namely energy, as an inherent property of each element of a system, changes the lives of miners in the novel «Germinal» by E. Zola and of inhabitants of Oran in the novel «La Peste» by A. Camus and determines the occurrence of the event. Social stereotypes, in their conceptual form in a literary text, are converted into linguistic stereotypes. The conceptual stereotype, being transformed into a linguistic stereotype, acquires a specialized language, which corresponds to the literary genre created by the authors of the novels. The usage of stereotype in everyday life serves as a sign of order, of established stability, whereas in society the event marks a certain disorder within order, instability within stability. These contradictions are necessary and unavoidable. The event can be obligatory, necessary or accidental. The entities under analysis acquire lexical, semiological, morphological, syntactic, stylistic, and finally textual linguistic means. We have also observed that the linguistic determinant tool of marking a stereotype and an event is their temporal form. The event is marked by Simple Perfect Tense. The stereotype is expressed through Imperfect or Present Continuous Tense. The latter temporal forms represent iterativity, and consequently the durability of the stereotype, whereas the occurrence of an event is marked through Simple Perfect forms; the first temporal form marks the long time of the stereotype, the second form expresses the short time of the event.

Cuvinte-cheie
évenement, stéréotype, caractère antithétique, énergie dynamique, itérativité, durabilité,

event, stereotype, antithetical character, iterativity, Durability, dynamic energy