Partant de l’idée que toute œuvre est politique, qu’elle est le reflet de son temps, «elle est elle-même idéologie » (J.P Sartre: 1948), cet article tente d’analyser les rapports Littérature, Politique et Langue dans les romans de Yasmina Khadra. L’écrivain algérien s’intéresse de façon singulière au politique et pour diverses raisons: politiques, esthétiques...Il l’exprime également dans la langue de l’Autre. Insérant le politique, le religieux et le social en transgressant les codes, et en fusionnant les genres, ses textes sont marqués par le sceau du politique qu’il traite à sa manière. La parole politique et l’autre littéraire s’imbriquent, s’entremêlent et nous interpellent. Yasmina Khadra Aurait-il pu écrire sans raisons politiques ? Aurait-il aussi d’autres raisons non politiques, d’écrire en français? Mais encore, quels enjeux et modalités d’écriture caractérisent ses textes? Ce sont des questionnements qui nous mènent à la réflexion sur la relation politique et littérature et sur la fonction de la littérature francophone chez cet auteur, mais également, sur son ou ses rapports avec la langue française.