Les prolepses narratives de Balzac à Zola
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BIRNAZ, Maria. Les prolepses narratives de Balzac à Zola. In: Tradiţie şi modernitate în abordarea limbajului: Materialele colocviului comemorativ international consacrat aniversării a 65-a de la naşterea profesorului Mircea Ioniţă, 25 noiembrie 2006, Bălţi. Bălţi: Universitatea de Stat „Alecu Russo" din Bălţi, 2006, pp. 257-258. ISBN 978-9975-50-014-2 .
EXPORT metadate:
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Crossref
CERIF

DataCite
Dublin Core
Tradiţie şi modernitate în abordarea limbajului 2006
Colocviul "Tradiţie şi modernitate în abordarea limbajului"
Bălţi, Moldova, 25 noiembrie 2006

Les prolepses narratives de Balzac à Zola


Pag. 257-258

Birnaz Maria
 
Université de Bucarest
 
 
Disponibil în IBN: 27 martie 2020


Rezumat

Dans la narratologie classique, la prolepse narrative a une fonction d’anticipation qui consiste à raconter ou à évoquer d’avance un événement ultérieur.  Dans Figures III, Gérard Genette distingue les prolepses internes, qui posent le problème de «l’éventuel double emploi entre le récit premier et celui qu’assume le segment proleptique», les prolepses externes, qui ont le plus souvent la fonction d’épilogue, ainsi que les prolepses complétives, qui viennent combler par avance une lacune ultérieure, et les prolepses répétitives, qui jouent un rôle d’annonce. La formule canonique de ces dernières est généralement «on verra plus tard» ou «nous verrons». On se rappelle les interventions proleptiques du narrateur chez Balzac, où la suite de ce qui est en train d’être raconté est annoncée ouvertement.  Zola, dans son hantise d’ «impersonnalité», n’intervient que très rarement et fait de ses personnages des maîtres de la narration. Par exemple, le premier chapitre de La Fortune des Rougon contient déjà des éléments annonciateurs du drame de Miette, qui mourra à la fin du roman. La pierre tombale, sur laquelle elle vit son histoire d’amour avec Silvère, porte l’inscription prophétique : «Cy-gist …Marie… morte…». C’est l’annonce de la fin tragique de Miette qui voit elle-même dans l’épitaphe la prémonition de sa mort.  Plusieurs romans zoliens sont parsemés d’allusions, de tableaux et de scènes annonçant en prolepse l’histoire des personnages.  Bien que très rarement, Zola emploie la prolepse externe à la manière balzacienne. Un exemple classique est livré par La Curée, où la dernière phrase du roman relève une anticipation de quelques mois: «L’hiver suivant, lorsque Renée mourut d’une méningite aigue, ce fut son père qui paya ses dettes».  Au niveau du cycle zolien, quand on parle de prolepse externe, on pense évidemment au Docteur Pascal, en tant qu’épilogue de la série de vingt romans. Il s’avère que la fin du cycle ne présente pas de prolepses externes dans le sens genettien du terme; cependant elle déborde de ce que Geoff Woollen appelle prolepse ouverte et qui constitue une des nouveautés de Zola.A ce propos, il faut constater l’originalité de Zola par rapport à Balzac, qui négligea le procédé messianique de la prolepse ouverte, au profit de la prolepse externe.