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SM ISO690:2012 MASTACAN, Simina. Poésie et métaphore dans le discours juridique. In: Tradiţie şi modernitate în abordarea limbajului: Materialele colocviului comemorativ international consacrat aniversării a 65-a de la naşterea profesorului Mircea Ioniţă, 25 noiembrie 2006, Bălţi. Bălţi: Universitatea de Stat „Alecu Russo" din Bălţi, 2006, pp. 178-179. ISBN 978-9975-50-014-2 . |
EXPORT metadate: Google Scholar Crossref CERIF DataCite Dublin Core |
Tradiţie şi modernitate în abordarea limbajului 2006 | ||||||
Colocviul "Tradiţie şi modernitate în abordarea limbajului" Bălţi, Moldova, 25 noiembrie 2006 | ||||||
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Pag. 178-179 | ||||||
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Rezumat | ||||||
Toujours placé entre expression technique, rigoureuse, voire scientifique et langage courant, le discours juridique est habituellement défini, dans ses aspects linguistiques, comme forme essentiellement logique, codifiée. A un examen plus attentif, on s’avise que le langage du droit dévoile son côté créateur, imaginatif, qu’il s’agisse de la rédaction législative ou de l’aspect juridictionnel. La poésie du droit se réalise, d’abord, grâce à son pouvoir de mettre en scène, par le biais de différentes catégories lexicales, des énonciateurs/ sujets et allocutaire/destinataires implicites, compétents pour tout ce qui est du côté historique, archaïque de la langue (les termes redevables à la Grèce – démocratie, théocratie, etc. ou à la Rome – constitution, consulat, législature, etc.) mais aussi plongés dans l’actualité (à noter l’emploi des néologismes – copyright, deficit spending, know-how, etc). L’institution judiciaire se trouve donc cachée – et protégée - comme derrière un masque au-delà de cet écran linguistique (Cf. L. M. Raymondis, M. Le Guern, Le langage de la justice pénale, Lyon, Editions de CNRS, p. 184). D’autre part, il faut noter que les métonymies, les synecdoques et les métaphores empruntées au langage courant contribuent à un enrichissement considérable du droit: par exemple, on emploie «Parquet» pour désigner les magistrats du ministère public. N’oublions aussi le stock considérable d’expressions imagées, qui ne cesse de se renouveler de nos jours encore (cf. G. Cornu, Linguistique juridique, Paris, Montchrestien, 1990, p. 79): «homme de pailles» pour les personnes interposées et les imagesparabole qui reposent, en général, sur une comparaison («corps de fonctionnaires», «obligations à fenêtres»). A un autre niveau d’évocation se placent les symboles juridiques, qu’ils soient non-verbaux (vestimentaire ou de objets spécifiques à une salle de Tribunal) ou linguistiques. Dans cette dernière catégorie, on pourrait ranger, en guise d’exemple, les termes à emploi métaphorique de la sphère sémantique du conflit : attaquer une décision, duel judiciaire, les parties sont des belligérants, ou d’autres syntagmes tels la loi veut / dit que, la loi est permissive / dure, etc.; l’accent y tombe sur le caractère anthropomorphique du symbole.Tous ces procédés concurrent à établir un rituel censé évoquer, symboliquement, l’autorité du discours du droit, son caractère fictionnel, imaginé comme événement unique, solennel, singulier. Ce caractère lui est rendu, à nos yeux, non pas seulement par le sens de certains mots, mais aussi par le milieu culturel où le droit et son langage gagnent leur force. (voir Simina Mastacan, Discursul implicit al dreptului, Iaşi, Junimea, 2004). |
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