Introduction. Lorsque les os du squelette facial sont affectés par diverses étiologies, un processus inflammatoire se produit souvent dans les tissus mous environnants, provoquant des abcès et des phlegmons dans la région maxillo-faciale. Matériel et méthodes. Etude et suivi des patients de l'IMSP IMU, service de chirurgie oro-maxillo-faciale. Dans le groupe de patients étudié, l'inflammation des tissus mous s'est produite à cause de l'infection odontogène, de la consommation de drogues et de diphosphonates. Résultats. Des cas cliniques de patients atteints d'ostéomyélite du squelette facial: maxillaire, mandibule, os zygomatique, nasal et temporal, causée par l'ingestion de médicaments contenant du phosphore et des diphosphonates, ont été étudiés. Ces changements pathologiques dans les os ont été compliqués par la propagation de l'inflammation aux tissus mous du visage, du cou, des sinus et de la conjonctive des yeux. Certains patients ont développé une nécrose osseuse suite à l'utilisation de ces agents. Les premiers symptômes commencent par une douleur au niveau d'une ou plusieurs dents, suivie d'une mobilité dentaire, après leur extraction d'une alvéolite passante en ostéomyélite, limitée ou diffuse, puis l'inflammation s'étend aux sinus maxillaires, aux os malaires et temporaux (si la mâchoire supérieure est touchée), provoquant des sinusites maxillaires, des frontites, des ethmoïdites, des conjonctivites et des méningites. Lorsque la mâchoire inférieure est touchée, l'inflammation s'étend au médiastin et, dans certains cas, aux clavicules et aux os du thorax. Conclusions. La détection précoce de l'ostéomyélite osseuse toxique permet d'éviter le développement d'un processus diffus dans l'os et la propagation de l'inflammation aux tissus mous du visage, de la tête et du cou (ce qui peut être fatal).