L’analyse de la structure administrative territoriale de la République de Moldova met en évidence une série de problèmes liés à l’organisation du territoire au second niveau. La réforme administrative territoriale qui s’est déroulée les dernières années et par laquelle on a opéré le passage des « raioane » aux « judeţe » et vice versa, constitue une preuve importante du fait que ce problème n’est pas du tout simple et qu’il nécessite encore une approche par le prisme des standards européens. L’orientation de la politique nationale vers l’intégration dans l’Union Européenne impose la conformité aux standards européens d’organisation administrative du territoire. Ces standards réclament la reconnaissance du principe de l’autonomie locale, au niveau local et régional. Il faut souligner que l’aspect régional du problème implique surtout l’organisation des régions capables de se gérer elles-mêmes, indépendamment de leurs limites territoriales. Dans la République de Moldova, compte tenu du fait que son territoire n’est pas trop vaste, il s’agit plutôt de créer de pareilles régions au niveau des « judeţe » et des « raioane ». Il faut remarquer que ces microrégions, même si l’on reconnaît leur autonomie, ne disposent pas de ressources financières suffisantes pour leur indépendance. Toutefois, ça ne concerne pas les régions de Chişinău et de Bălţi. Ainsi, le problème de la régionalisation reste-t-il toujours ouvert.