Au terme d’une longue et chaotique conquête, les droits de l’homme ont gagné la place qui leur revient. Plusieurs siècles après la proclamation des droits naturels et universels de l’homme, leur protection „naturelle”, c’est-à-dire internationale, prenait forme après 1945. Sous l’égide d’organisations internationales à vocation générale ou spécialisées, la protection a aujourd’hui acquis une dimension mondiale. Les étapes en sont bien connues: la Déclaration Universelle de 1948, les deux Pactes de 1966, et, parallèlement le développement du droit humanitaire, avec les conventions de Genève de 1949 et les protocoles de 1977. Accompagnant ce mouvement universel, des efforts particuliers se sont concrétisés à travers des conventions régionales. De sorte qu’aujourd’hui la protection conventionnelle des drois fondamentaux est d’une densité sans précédent. Plus discrètement, mais avec le même succès, une autre évolution fondamentale de la protection juridictionnelle des droits fondamentaux se faisait jour: les juridictions internes ont appris désormais à coexister avec des organes de contrôle internationaux, dont certains juridictionnels. Por illustrer l’actualité de ces deux évolutions majeures, des développements spécifique seront consacrés à l’abolition de la peine de mort comme exemple de mondialisation progressive d’une norme, ainsi qu’à la Cour pénale internationale, incarnation de la mondialisation de la répression.