L’homme insuffisamment cognitif et pragmatique. Le fait et la valeur – le dire et le faire – le profane et le sacré
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DEMORGON, Jacques. L’homme insuffisamment cognitif et pragmatique. Le fait et la valeur – le dire et le faire – le profane et le sacré. In: La Francopolyphonie, 2014, nr. 1(9), pp. 15-46. ISSN 1857-1883.
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La Francopolyphonie
Numărul 1(9) / 2014 / ISSN 1857-1883

L’homme insuffisamment cognitif et pragmatique. Le fait et la valeur – le dire et le faire – le profane et le sacré

Pag. 15-46

Demorgon Jacques
 
Universitatea Bordeaux-1
 
 
Disponibil în IBN: 22 noiembrie 2014


Rezumat

La mondialisation terrestre, la mondialité cosmique entraîne la globalisation de l’histoire. La diversité des cultures, simultanées et successives, réalise une expérience géante. À la réflexion, les diachronies se muent en synchronies adaptatives. D’où un nouvel interculturel possible, plus qu’adaptatif, inventif, créateur. C’est le cas pour la synchronie adaptative que constitue notre dualisation centrale du cognitif et du pragmatique. Trois dualisations lui sont liées : le fait et la valeur – le dire et le faire – le profane et le sacré. Un courant culturel renforce l’opposition des pôles au point de les faire s’ignorer, voire de négliger l’un d’eux. Un autre courant culturel les mêle risquant de les confondre. Une troisième orientation est indispensable, celle de leur distinction articulée. Nous verrons cela à propos de trois grands « faits-valeurs » : celui du « nous » de l’identité, celui du « eux » de l’altérité et celui de l’« entre » des échanges et du commerce. « Identité, altérité, intérité » fonde le « fait-valeur » supérieur de l’intérité intégrante. Elle seule permet à l’humain de répondre à sa néoténie. Celle-ci permet le déploiement de ses moyens à l’infini vers l’infini du monde et des autres. Toutefois, la néoténie est aussi vécue comme une incomplétude. Cela entraîne les humains vers des fins susceptibles de les satisfaire, de les compléter. Ils détournent alors leurs moyens au service de ces fins. Agamben montre que ces moyens sont les seuls vrais « faits-valeurs » de l’humain : communauté, visage, geste, amour, langage, pensée, politique. Agamben place à l’origine de l’humain le « sacrement du langage » selon lequel il n’y aurait ni religion, ni droit, ni politique, ni science. Cela nous permet de reprendre aussi l’articulation du profane et du sacré. Les quatre grandes formes de sociétés successives – tribales, royales et impériales, nationales marchandes et, aujourd’hui, d’économie informationnelle mondialisée – ont toutes opéré une capture singulière du sacré pour se constituer. Comment diminuer, sinon réduire, le côté non humain du sacré et restaurer sa contribution à l’humanisation poursuivie. Tâche, cognitive et pragmatique, infinie ! Une possibilité en cours hyper fragile : une création culturelle religieuse s’amorçant au plus haut niveau de spiritualité de chaque religion pour combattre des misères religieuses où prolifère toujours la violence des meurtres.

The terrestrial globalization and cosmic globality lead to history globalization. The simultaneous and successive diversity of cultures realizes a huge experience. On reflection, the diachronies turn into adaptive synchronies that lead to a new possible intercultural concept, more adaptive, inventive and creative. This is the case of adaptive synchrony which represents our central dualization of cognitive and pragmatic. Thus, there are three linked dualizations: the fact and value – the saying and doing – the profane and sacred. A cultural trend strengthens the opposition of poles in order to make them to ignore themselves, to overlook one of them. Another cultural trend mixes them taking the risk to confound them. The third orientation is essential, that of their articulated distinction. We will see it in connection with three great “fact-values”: that of “our” from the identity, that of “their” from the alterity and that of “between” from exchanges and trade. “Identity, alterity and interity” founds the superior “fact-value” of the integrated interity. Only the interity allows the human to find answers to his neoteny. It allows the deployment of his means to infinite, towards infinite of the world and others. Even so, the neoteny is also experienced as incompleteness. It leads the humans to satisfy and to complete their susceptible purposes. They divert their means for these purposes. Agamben shows that these means represent the only truly “facts-values” of humans: community, face, gesture, love, language, thought, policy. Agamben indicates as human origin – the language sacrament: according to which there are no religion, no law, no politics, no science. This allows us to resume the joint of profane and sacred. The four big forms of the successive societies – tribal, royal and imperial, national market and modern globalized informational economy – all of them have operated a singular capture of sacred in order to be initiated. How to diminishe, or even to reduce the non-human side of the sacred and to restore its contribution to the continuous humanization. A cognitive, pragmatic and infinite task! An ongoing hyper fragile possibility: a religious cultural creation initiated at the highest level of spirituality of every religion in order to fight the religious miseries where the violence murders always proliferates.

Cuvinte-cheie
cognitif, « fait-valeur », néoténie, « profane, sacré »,

pragmatique,

langage, histoire, expérimentation,

humanisation